Magali FONTAINE
Kinésiologie à La Farlède

Magali FONTAINE, Kinésiologue - Energéticienne à La Farlède

Les deuils dans la parentalité


Quand on pense à la parentalité, on imagine souvent des moments de bonheur, des rires d'enfants, des premiers pas... Mais il y a aussi des chemins plus sombres, que l’on préfère souvent garder dans l’ombre. Les deuils liés à la parentalité, qu’ils soient vécus pendant la grossesse, après la naissance, ou même à travers des rêves non réalisés, laissent une empreinte profonde sur les parents, et sur les enfants. C’est une partie de cette aventure qui mérite une mise en lumière.

A l'occasion de la Journée Mondiale de sensibilisation au deuil périnatal du 15 octobre, je voulais bien sûr parler de ce sujet mais aussi l'élargir, car la parentalité est aussi une succession de deuils de différentes natures.

Les différents types de deuils dans la parentalité

Les deuils liés à la grossesse : une histoire qui commence trop tôt

Certaines femmes vivent la douloureuse expérience de la perte avant même que la vie n'ait pu éclore pleinement. Une fausse-couche, une interruption volontaire ou médicale de grossesse, la perte d'un jumeau in utero… Ces deuils sont souvent incompris et sous-estimés. On nous dit : “C’était juste une cellule, c’était trop tôt ; "C’est rien, tu en auras d’autres”. Mais ces moments, aussi brefs soient-ils, sont chargés de rêves, d’espoirs et d’amour. Que l’arrêt soit précoce ou tardif, ces pertes laissent une trace indélébile dans le cœur d’une maman (et d’un papa).

Les deuils liés à l'idéal parental : quand la réalité ne rejoint pas nos rêves

On ne le dit pas assez, mais la parentalité, c'est aussi renoncer à certains idéaux. Peut-être rêvais-tu d’une conception naturelle, mais le chemin de la PMA s’est imposé. Peut-être avais-tu l'image d’un accouchement parfait, en douceur, naturel, mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Peut-être que la maman que tu pensais être n’existe pas, parce que tu es épuisée, débordée et loin de l’image de la “maman parfaite” que tu avais en tête. Ces deuils-là sont subtils, mais ils sont là, bien présents.

Les deuils dans l'environnement familial : quand la perte frappe à notre porte

Perdre un parent pendant que l’on devient soi-même parent, c’est un choc émotionnel immense. Il y a aussi les deuils de ceux qui nous entourent, les personnes que nous aimons, qui impactent notre manière de vivre la parentalité.

Quand on parle de « deuil », on pense souvent à un décès. Mais des séparations (séparation avec un partenaire, une grave dispute avec un ami…) ou des changements majeurs dans notre environnement (changement de travail, déménagement, etc.) peuvent résonner comme de véritables deuils au moment où nous tentons de créer un cocon familial.

L'empreinte des deuils entre 9 mois avant la conception et 9 mois après la naissance

Cette période de 27 mois (9 mois avant la conception + 9 mois de grossesse + 9 mois après la naissance) est fondamentale dans la construction de la personne que l’on va devenir. Les événements vécus par les parents vont constituer une empreinte « de base » pour l’enfant. Que ce soit une fausse couche, une perte dans l’entourage, un changement marquant, une séparation ou un deuil d’idéal, cette période est particulièrement sensible. Elle se grave non seulement dans l'esprit et le corps de la maman, mais aussi dans l'énergie familiale, et dans celle de l’enfant à naître.

Les étapes de la vie

Voir grandir son enfant peut être ponctués de nombreux deuils : la naissance marque la fin de la grossesse ; le sevrage celle de l’allaitement ; voir les tailles de vêtements de ses enfants augmenter progressivement est un signe que les choses changent ; A chaque anniversaire, une année est passée ; voir son premier cheveu blanc… Ce sont des passages, des transitions, des changements. Ceux-ci peuvent se passer de façon fluide, mais si l’on estime perdre quelque chose ou quelqu’un, ils peuvent avoir une résonance toute autre et nécessiter un processus de deuil.

Donner un sens : pourquoi vit-on des deuils dans la parentalité ?

L’Homme est fait ainsi, il a besoin de mettre du sens sur ce qu’il vit. Ma croyance est que tout a un sens, même si nous avons parfois du mal à le voir ou à l’accepter, de notre point de vue d’humain.

La vie et la mort, les cycles, le flot de la vie

La mort fait partie de la vie, la vie fait partie de la mort… Et la vie est faite de plein de « petites morts », de transitions, de passages… le sommeil est une « mort » de la veille (ce qui explique que le sommeil puisse être autant difficile pour certaines personnes et notamment les enfants), veille qui renaîtra le lendemain et ainsi de suite. Les mois, les saisons, les années… Tout est cycle.

Bouddha disait : « Le changement n’est jamais douloureux, seule la résistance au changement est douloureuse ». Si tu luttes contre le flot de la vie, tu luttes contre la vie elle-même, et disons-le, c’est peine perdue.

Plus tu acceptes le fonctionnement de la vie, plus tu apprends à danser avec elle et plus c’est fluide et léger, malgré les épreuves que tu peux traverser. L’un des grands apprentissages de la vie, à travers les deuils, est donc d’accepter ce qui est et cesser de lutter contre.

La guérison de ses mémoires

J’en parle souvent… Les événements que nous vivons ici, dans cette vie, ne sont souvent que des « déclencheurs », des situations qui vont réactiver certaines mémoires transgénérationnelles ou karmiques. Si tu as vécu beaucoup de deuils dans ta vie (quelle que soit leur nature), il est possible que tu ais des enseignements à comprendre (comme apprendre L’Unité, accepter ce qui est, accepter le flux de la vie, etc.) et/ou des mémoires à guérir en lien avec ces apprentissages.

Oui, parfois, le deuil que l'on porte n'est pas seulement le nôtre, mais celui de nos ancêtres, ou même celui d'une autre vie. Comme si on n’avait pas assez des nôtres ! Le cadeau ici, c’est qu’en guérissant la perte que tu vis, tu as aussi l’opportunité de guérir des pertes plus profondes, plus lointaines et d'intégrer des enseignements.

La thérapie holistique et le travail sur les mémoires ancestrales peuvent être de puissants outils pour débloquer ces situations.

Quand le contrôle et les croyances sont trop forts, la vie t’invite à lâcher prise

On l’a dit, un des grands « travails » de l’humain est d’accepter le flot de la vie, accepter la vie telle qu’elle se présente. L’énergie est faite pour circuler librement. Si tu « cadres » trop la vie avec des croyances « ça doit être comme ça », si tu cherches à trop diriger la Vie, l’énergie ne circule plus et elle ne peut pas t’amener ce que tu désires. Elle va justement t’amener ce que tu ne veux pas pour te dire « si tu lâches, si tu me fais confiance, je t’amènerais ce dont tu as besoin et plus encore » (oui, pas toujours facile de décoder la vie).

Souvent une grossesse qui n’arrive pas vient de croyances trop fortes sur comment la conception ou la grossesse devrait être.

Ne porte pas toute la responsabilité

Particulièrement lorsqu’on l’on parle de deuil périnatal, j’entends systématiquement les mamans dire « je m’en veux », « j’aurais dû »… Mais non ! Surtout pas ! Ne porte pas cette responsabilité. Pour faire un bébé, il faut 3 « oui » : celui de l’âme de la maman, celui de l’âme du papa et celui de l’âme du bébé.

Et oui ! L’âme de ton bébé a aussi son mot à dire ! Et un bébé peut avoir mille raisons de ne pas aller au bout d’une grossesse ou de naître et de partir prématurément, sans que ce soit ta faute.

Quelques exemples : une âme peut avoir besoin d’expérimenter la « non-naissance » ; elle peut avoir peur et changer d’avis (elle reviendra plus tard, avec toi ou une autre maman et c’est ok) ; elle peut avoir besoin de terminer un cycle (et oui, encore un cycle) et s’il lui manque quelques semaines ou mois d’incarnation, elle va venir et repartir quand ce sera le moment pour elle ; un jumeau peut être juste là au début d’une grossesse pour accompagner le bébé qui lui doit vraiment s’incarner… et il est prévu que ce jumeau ne reste pas.

Bref, tu vois que dans ces exemples, tu n’as rien à voir dans l’histoire. Si ce n’est que, grâce à toi, cette âme aura pu expérimenter ce qu’elle avait besoin de vivre. Les âmes sont des partenaires, pas des bourreaux, ni des victimes.

Tu avais déjà envisagé les choses comme ça ?

Chaque situation est unique. Si tu as besoin de trouver ton sens à ce que tu vis et de libérer tes émotions, prends rendez-vous. 

Surmonter un deuil en tant que parent

Les phases du deuil : Un chemin en plusieurs étapes

Le deuil est un processus, un chemin sinueux que l’on traverse parfois à tâtons. Elisabeth Kübler-Ross (psychiatre) a identifié 5 phases :

  1. Le choc et le déni : C’est cette première réaction où l’on refuse d’y croire, où l’on continue à avancer comme si de rien n'était, pensant que ce n’est qu’un mauvais rêve.
  2. La colère : Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? La colère monte face à l'injustice ressentie, face aux attentes brisées.
  3. Le marchandage : « s’il vous plait, je ferais n’importe quoi… »
  4. La tristesse : Vient ensuite la vague de tristesse, ce flot d’émotions que l’on avait tenté de repousser.
  5. L’acceptation : Ce moment où l’on commence à trouver un sens, à accepter, et à vivre avec la perte.

 

Il est important de préciser tout de même que chaque deuil est unique, que chaque étape peut être vécue avec une intensité et une durée variable, que le parcours n’est pas forcément linéaire et que l’on peut revivre plusieurs fois une même phase. L'important est de reconnaître ces émotions et de les accueillir, aussi douloureuses soient-elles.

Des pistes pour avancer

  • Accepte tes émotions : autorise-toi la tristesse, la colère, la douleur. Nous sommes humains et toutes les émotions ont besoin d’être pleinement vécues, ressenties, acceptées… au risque de bloquer le processus de deuil et de rejaillir à un moment donné de façon plus violente. 
  • Accepte que cela puisse prendre du temps : Donne-toi le temps de faire le deuil comme il se doit. Il n’y a pas de bon rythme, chaque deuil est unique.  
  • Reconnais le pouvoir de la parole : parle de ton deuil avec un proche, un professionnel, ou dans des cercles de parole. Ne reste pas seule. Rapproche-toi de groupes, associations... Dans Mater'happy, tu fais partie d'une communauté de mamans bienveillantes avec qui tu échanges et avances pour libérer tes mémoires, tes traumastismes. 
  • Fais un rituel de deuil : Je crois énormément en la puissance des rituels. Ils permettent de symboliser, reconnaître et honorer la perte (et surtout de ne pas la sous-estimer ou l’ignorer). Les rituels parlent à l’inconscient et au plus profond de nous et sont donc très efficace pour passer à l’étape suivante

Voici quelques exemples :

  • Tu peux allumer des bougies, parler à l’être que tu as perdu, écrire une lettre, enterrer des objets symboliques, bruler quelque chose, laisser partir un petit bateau avec un message sur un cour d’eau (attention à l’environnement quand même), aller dans un endroit que tu aimes et méditer…
  • Un rituel très puissant pour honorer la perte d’un bébé est de représenter l’arbre généalogique (tu peux même le faire avec tes enfants et ton conjoint) en plaçant chacun sur cet arbre y compris le bébé parti. C’est une façon de le connaître comme membre à part entière de la famille, de ne pas en faire un tabou ou un non-dit. Et c’est très bénéfique pour l’énergie familiale.
  • Tu peux aussi faire une copie de la page du livret de famille et inscrire cet enfant, lui donner un prénom, inscrire ses dates et mettre cette page dans le livret.

Les possibilités sont infinies. Fais ce qui te parle.

 

  • Recherche un soutien thérapeutique : la thérapie holistique, énergétique, psychologique permet de travailler en profondeur, de mettre du sens, de libérer les émotions, de prendre du recul et libérer les éventuelles mémoires que tu portes associées à ce deuil.

Quand on est bloqué dans son deuil

Reconnaître le blocage

Il arrive parfois que le deuil semble s’étirer indéfiniment. On reste coincé dans une étape, incapable de passer à la suivante. Comment le reconnaître ?

Un deuil bloqué se manifeste souvent par des symptômes émotionnels, physiques ou relationnels qui persistent :

  • Une fatigue chronique ;
  • absence de motivation, léthargie, repli sur soi durable ;
  • un détachement émotionnel : tu donnes l’impression de ne rien ressentir, tu fais comme si de rien n’était.
  • une mélancolie, tristesse persistante ;
  • une culpabilité durable : tu te laisses ronger par la culpabilité qui te fait croire que tu n’as pas fait les choses comme il aurait fallu, mais c’est une illusion, une véritable construction mentale ;
  • tu restes bloquée dans la colère : tu es en colère contre tout, tout le monde, la société, l’univers, toi… ;
  • tu mets en place de comportements « anormaux ». On pourrait dire de toi « je ne la reconnais plus. Depuis la perte de…, elle est devenue… », comme si un « nouveau toi » était apparu (mais pas forcément dans des énergies positives).

Que faire ?

Aucune hésitation. Consulter. Si tu bloques quelque part dans le processus, tu auras sûrement besoin d’aide pour comprendre où ça bloque, pourquoi et mettre en place des solutions pour avancer dans ton deuil.

La parentalité, entre joies et deuils, est un chemin d’évolution

Les deuils dans la parentalité sont douloureux, mais ils font partie du chemin. Accepter ces pertes, qu’elles soient physiques, émotionnelles ou idéologiques, c’est aussi accepter que la parentalité est une aventure humaine riche et complexe. Traverser ces moments, c’est grandir en tant que parent, mais aussi en tant qu’individu. C’est se guérir soi, son âme mais aussi ses lignées. Parce que, comme dans toute histoire, il y a des hauts et des bas, mais c’est ce qui rend le voyage aussi précieux.


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