Magali FONTAINE
Kinésiologie à La Farlède

Magali FONTAINE, Kinésiologue - Energéticienne à La Farlède, Brignoles et à distance.

« Je m’en veux » - Accepter ses limites pour lâcher la culpabilité – Partie 2/4


Dans le précédent article, « Je m’en veux » - Repérer la culpabilité – partie 1/4, nous avons vu comment fonctionnait la culpabilité, comment l’identifier, la nommer, et se libérer des croyances limitantes à l’origine de bon nombre de culpabilités pathologiques. Nous allons remonter aujourd’hui encore plus loin aux origines… Car cette culpabilité prend racine, très, très loin dans notre histoire et même dans l’histoire de l’humanité.

La 2e étape consiste donc à accepter nos limites d’humains, de ne pas être parfaits, de faire des erreurs… pas facile dans notre monde qui glorifie l’efficacité, le pouvoir, la perfection et dans lequel nos limites peuvent sembler des faiblesses. Et pourtant, c'est tout l'inverse. Reconnaître nos limites est un acte de courage et d'humilité, un pas vers la libération et une connexion plus authentique avec nous-mêmes et nos proches. Dans cet article, nous explorerons pourquoi et comment déposer cette armure, embrasser nos imperfections, et transformer nos limites en de précieuses alliées (et non plus en culpabilité !).

Les séparations premières définissent nos limites

Nous avons dit dans la partie 1 que les séparations non acceptées créaient de la culpabilité et il existe 3 grandes séparations, « les séparations premières » qui, si nous ne les acceptons pas, créent de la culpabilité.

La vie comme un jeu de rôle

Pour expliquer ces 3 séparations premières, imagine que nous sommes dans une grande pièce de théâtre : notre âme, c’est l’acteur ; notre personnalité, c’est le personnage que l’on joue. Ce jeu de rôle est soumis à des règles, règles que nous avons acceptées en tant qu’âme avant de nous incarner, mais que notre personnalité, une fois dans la pièce, peut ne plus reconnaître. Décryptons ces 3 grandes séparations.

Première séparation : l’incarnation

Nous sommes des êtres spirituels incarnés dans un corps physique. Cela signifie que nous avons quitté l’espace où nous étions « avant » et notre famille d’âme, le temps d’une vie pour rejoindre un nouvel espace, avec des contraintes de temps, d’espace, de fréquence vibratoire et une nouvelle famille.

Il n’est pas toujours facile pour l’âme de se faire à la matière et à la personnalité de se faire aux choix de l’âme (son corps, ses forces et ses faiblesses, son environnement, sa famille, ses expériences de vie…).  

L’incarnation peut donc être vécue plus ou moins consciemment comme une punition, si elle n’est pas acceptée comme ce qu’elle est : une expérimentation grandeur nature. Et cela réveille une très très vieille mémoire collective (que l’on y croit ou non, que ce soit notre culture ou non, on parle ici d’inconscient collectif), celle d’Adam et Eve, chassés du paradis terrestre pour avoir mangé le fruit défendu (et pas de chance pour nous Mesdames, c’est Eve qui a croqué la première ! ). Et qui dit « punition » dit que l’on est coupable de quelque chose. C’est pour cette raison que l’on dit que la culpabilité est l’émotion première.

Pas toujours facile à repérer, ce refus de l’incarnation peut se manifester par la sensation de ne pas se sentir à sa place, pas suffisamment présente (ancrée), se sentir différente…

Deuxième séparation : notre sexe

Nous sommes des êtres sexués. Nous ne sommes « qu’un homme » ou « qu’une femme ». Notre psychisme peut l’associer à une coupure et passer sa vie à rechercher cette “partie manquante”, théorie notamment développée par Freud.

Le refus de son sexe ou la recherche du sexe manquant peut se manifester par des croyances comme “j’aurais aimé être un homme”, “la vie est plus facile pour les hommes” ou des comportements très “yang”, masculins, dans le contrôle et l’action ou le besoin d’être en couple, de trouver son “âme sœur”, sa moitié...

Troisième séparation : la dualité

Sur Terre, nous nous incarnons dans un monde dual : le bien / le mal, le jour / la nuit, l’ombre / la lumière, l’homme / la femme… Cette loi naturelle n’est ni bien, ni mal. Elle est, tout simplement. Et elle est nécessaire car sans ombre, pas de lumière, sans mal, pas de bien,… Et l’Homme lui-même n’existerait pas sans hommes ni femmes.

La non acceptation de cette réalité amène souvent des comportements de colère, d’incompréhension, d’opposition, voire de dégoût de ce monde.

Accepter les séparations, accepter ses limites

Le rejet de ses limites : source de séparation

Quand nous rejetons nos limites – être juste des humains sexués dans un monde dual avec nos forces et nos faiblesses -, nous nous déconnectons de nous-mêmes. Le biais d’un refus d’incarnation, c’est de chercher à reprendre le contrôle, reprendre la main sur ce qu’on a « perdu », une forme de « toute puissance ». En d’autres termes, on cherche, plus ou moins consciemment, à être une wonder-woman. Mais c’est une lutte quotidienne.

Cette lutte intérieure nous éloigne de notre essence et alimente la culpabilité. Pourquoi ?

Parce que nous nous racontons que nous devrions être autrement. Et cette culpabilité, c’est comme un murmure incessant qui nous dit : "Tu n’es pas assez."

Parce qu’en essayant de faire plus que ce que l’on peut, on se casse la figure. Et cela crée un sentiment d’impuissance, un « je ne suis pas capable », qui amène de la culpabilité.

En réalité, reconnaître nos limites est un acte d’amour envers nous-mêmes. C’est dire : "Je suis humaine, et cela suffit."

La perfection, c’est surfait !

Prends du recul et demande-toi « c’est quoi être parfaite ? ». Si nous étions tous parfaits, cela ne serait-il pas terriblement ennuyeux ?

Plutôt que de nous demander ce qui nous manque, ce que nous ne sommes pas, revenons à la source : « que sommes-nous ? » Des êtres spirituels venus vivre une expérience incarnée pour apprendre, évoluer, grandir. Et en ce sens, n’est-ce pas ce que nous sommes en train de faire ? Finalement, tout ne serait-il pas parfait tel qu’il est ?

Mal au crâne ? Oui, c’était la minute philo ! Sérieusement, relis les dernières phrases et pose-toi avec ça. Nous faisons ce que nous sommes venus faire ici, nous expérimentons et c’est parfait ainsi. Et lorsque l’on pense la vie ainsi, lorsque l’on accepte pleinement notre incarnation avec ses règles, toutes nos culpabilités pathologiques n’ont plus lieu d’être.

Faire de ses limites des alliées

Points d’attention

Nos limites ne sont pas des ennemies à combattre, mais des enseignantes précieuses. Elles nous montrent où nous devons ralentir, où nous devons demander de l’aide, et où nous devons grandir. Elles nous indiquent là où nous devons porter notre attention.

Prenons un exemple concret : Tu perds patience lorsque tes enfants se disputent constamment. Plutôt que de te juger pour ce manque de patience, considère-le comme une opportunité. Peut-être que cela t’invite à travailler sur ta propre besoin de calme, peut-être que cela te demande de te libérer de cette culpabilité (« je ne suis pas capable de créer un cadre harmonieux pour mes enfants », « c’est de ma faute, j’ai créé trop de différence entre eux »…) ou à mettre en place des outils pour mieux gérer ces situations.

La vulnérabilité n’est pas la faiblesse

De plus, reconnaître nos limites nous rend plus accessibles et authentiques. Un parent qui dit : "Je suis désolée, je suis fatiguée aujourd’hui et j’ai besoin de me reposer" montre à ses enfants qu’il est normal d’écouter ses besoins. Cette humilité renforce le lien parent-enfant et ouvre la voie à une relation basée sur l’authenticité et le respect mutuel.

Oser montrer son émotion, sa fatigue, sa sensibilité, se laisser toucher émotionnellement… C’est montrer sa vulnérabilité. Ressentir, c’est être humain. Etre vulnérable, c’est donc montrer son humanité. A ne pas confondre avec de la faiblesse, qui est une absence ou un manque de puissance.

Exercice pratique : Accepter et transformer ses limites en alliées

1. Reprendsles 3 grandes séparations premières et demande-toi :

  • Est-ce qu’une partie de moi a du mal à accepter sa vie, de ne pas réussir à tout contrôler, ne se sent pas à sa place ? (incarnation)
  • Est-ce que j’aurais préféré être un homme ? est-ce que j’ai des comportements plutôt masculin (action, contrôle…) (sexe)
  • Est-ce que je suis en colère contre le monde dans lequel je vis ? (dualité)

 

2. Puis écoute cette méditation guidée (env. 20 min), pour accepter une bonne fois pour toutes, toutes les facettes de ton incarnation.

3. A chaque fois que la vie t’amène une situation où tu te sens coupable car pas à la hauteur, reviens à la source « j’accepte mes limites ». Plus tu te positionneras ainsi et moins la vie t’amènera de situations où tu pourrais culpabiliser.

En conclusion

Accepter ses limites, c’est déposer notre lourde armure pour avancer plus librement et plus légèrement. C’est se libérer du poids de la perfection et de la culpabilité, et s’ouvrir à une parentalité plus sereine, où l’on apprend autant que l’on enseigne.

Rappelle-toi : tes limites font de toi un humain. Elles sont là pour te guider, te ralentir quand il le faut, et te montrer que tu n’as pas besoin d’être parfaite pour être une femme et une maman formidable. En acceptant tes imperfections, tu t’offres plus de douceur et tu offres à tes enfants la possibilité d’être plus doux avec eux-mêmes.

Alors, prête à déposer ton armure et à embrasser tes limites avec bienveillance ?

NB : Dans 15 jours on se retrouve pour le 3e volet de cette série pour décortiquer la culpabilité, dans lequel on parlera de responsabilités et de territoires. 


Lire les commentaires (0)

Articles similaires


Soyez le premier à réagir

Ne sera pas publié

Envoyé !

Derniers articles

À la une

Kinésiologie ou soin énergétique ?

11 Juil 2024

On me demande souvent « Vous pensez que pour moi il vaut mieux une séance de kinésiologie ou un soin énergétique ? » Ce à quoi je réponds ceci (en fait, je v...

À la une

Et ça marche ? La kinésiologie est-elle (vraiment) efficace ?

16 Oct 2022

Qui n’a jamais rêvé de trouver LA solution à tous ses problèmes ? son stress ? ses peurs ? ses difficultés relationnelles ? Et j’en passe…
Alors on cherche, ...

« Je m’en veux » - Accepter ses limites pour lâcher la culpabilité – Partie 2/4

27 Mar 2025

Dans le précédent article, « Je m’en veux » - Repérer la culpabilité – partie 1/4, nous avons vu comment fonctionnait la culpabilité, comment l’identifier, l...

Catégories

Création et référencement du site par Simplébo

Connexion