Être parent, c’est un défi quotidien. Tu observes ton enfant, tu ressens ses douleurs, ses pleurs te déchirent le cœur. Tu fais tout pour lui. Pourtant, malgré tous tes efforts, les problèmes persistent. Pourquoi ? Pourquoi n’arrives-tu pas à résoudre ses difficultés ? C’est une question complexe, mais voici quelques pistes pour éclairer ce mystère.
Pourquoi tu n’arrives pas à résoudre les difficultés, les problèmes que rencontre ton enfant ?
Comprendre le langage bébé : pas si instinctif
En tant que parents, nous pensons souvent que comprendre notre bébé devrait être instinctif. Pourtant, ce n’est pas toujours facile. Nos enfants ne parlent pas notre langage, ils utilisent des signes, des pleurs, des gestes.
Et nous, en tant qu’adultes, sommes souvent « branchés » sur notre tête plutôt que sur notre cœur, et avons du mal à décoder ces messages de façon rationnelle. Beaucoup ont perdu cette sensibilité, cette intuition de l’enfance et ont été conditionnés à analyser, à rationaliser, à être dans l’action plutôt qu’à écouter avec notre âme. Cette déconnexion de notre intuition, de notre ressenti profond, peut rendre la communication avec nos enfants difficile.
« C’est normal, ça va passer »
Il est naturel de penser que certains « problèmes » de ton enfant sont normaux pour son âge. « Ça va passer », te dis-tu. Et parfois, effectivement, les hauts et les bas du développement se résolvent d’eux-mêmes.
Mais parfois, ne pas prendre le problème dès le départ fait qu’il s’installe et qu’il devient plus dur à déloger. S’en suit souvent de l’épuisement et plus aucune clairvoyance sur ce qu’il convient de faire.
Les « nouveaux enfants »
Les enfants qui arrivent sur Terre aujourd’hui, reconnaissons-le, sont « différents ». Ces enfants perçoivent les subtilités de leur environnement, les émotions des autres, les énergies invisibles, ils lisent en nous comme dans un livre ouvert. Leur sensibilité exacerbée peut se manifester par des comportements ou des symptômes que nous, adultes, avons du mal à comprendre et à gérer.
Certains enfants se souviennent que leur âme s’est donnée une grande mission d’accompagnement des changements sur Terre et sont frustrés d’être encore limités dans un petit corps d’enfant, ils voudraient tout faire, tout de suite…
Si tu veux aller plus loin sur le sujet, je te conseille le livre Les Enfants « actuels », le grand défi « cerveau droit » dans un univers « cerveau gauche » de Marie-Françoise Neveu.
"Je ne suis pas difficile, je suis hypersensible, nuance."
Le « tourisme thérapeutique » et la « quête du sauveur »
Tu as peut-être essayé différentes méthodes pour aider ton enfant : pédiatres, thérapeutes, remèdes naturels… Mais sans approfondir, sans laisser le temps à une approche de faire ses preuves, tu as sauté d’une solution à une autre. C’est ce qu’on appelle le « tourisme thérapeutique » et d’une certaine façon, la recherche d’un sauveur qui va nous apporter la solution miracle, le coup de baguette magique qu’il nous manque. Donc, pas de résultats immédiats = pas efficace = je passe à être chose. Je dis bien sûr tout cela sans jugement, je suis aussi passée par là, il est normal de chercher des solutions rapides et faciles.
L’expression de ton enfant à la maison
Dans le tourbillon du quotidien, il est possible que tu interrompes ou ignores les moments où ton enfant pleure, crie ou cherche à s'exprimer parce que tu es fatiguée, que tu as besoin de calme… S’il est systématiquement difficile pour toi d'entendre ton enfant pleurer ou crier, c’est peut-être parce que cela réveille d'anciennes mémoires ou des émotions enfouies. A explorer…
S’il n’a pas l’espace pour vivre pleinement ses émotions, celles-ci peuvent se cristalliser en lui et créer des troubles.
L’illusion de la communication facile avec un enfant plus grand
Quand ton enfant grandit et commence à parler, il est naturel de penser que ce sera plus simple. Mais même en étant capable de s’exprimer, il peut ne pas savoir mettre des mots sur ses blocages et ses besoins profonds. En tant qu’adultes, nous n’en sommes nous-mêmes pas toujours capables. Comme toi, il peut avoir besoin d’un thérapeute pour l’aider à comprendre ce qui se passe en lui. Les enfants, même plus grands, ne sont pas toujours en mesure de comprendre et d’exprimer ce qu’ils ressentent.
Les volontés de l’âme
Parfois, tu auras beau faire tout et n’importe quoi, le problème ne passera pas. Son âme peut avoir besoin d’expérimenter un symptôme, et tant qu’elle n’aura pas terminé cette expérimentation, le symptôme persistera. Même avec une thérapie, si l’âme n’est pas prête à lâcher prise, soit elle nous enverra « ailleurs », soit elle lâchera le symptôme mais trouvera un autre moyen de vivre ce qu’elle souhaite expérimenter (et le symptôme reviendra ou elle en développera un autre). Dans ce cas, un travail d’acceptation et de lâcher-prise par les parents peut être utile.
Les mémoires transgénérationnelles et karmiques
Le problème de ton enfant peut aussi être lié à des mémoires transgénérationnelles ou karmiques. Ces mémoires sont des expériences, des émotions, des traumatismes hérités de nos ancêtres ou vécues par notre âme. Il est souvent difficile sans accompagnement de déceler ces nœuds.
Tu ne peux pas deviner ce que tu ne sais pas
Difficile de penser à quelque chose que tu ne connais pas, non ? Si tu ne sais pas que ce qui s’est passé pour toi et le papa dans les 9 mois avant la conception de ton enfant peut l’impacter, tu n’iras pas chercher dans cette direction. Par exemple, tu ne penseras pas que ton enfant peut manquer de confiance en lui, qu’il a peur de décevoir parce que toi-même pendant cette période tu as été déçue par un proche et que cela a impacté ta confiance en toi.
Alors que faire ? Les clés pour mieux comprendre et aider ton enfant
N°1 Résoudre ton propre problème
Quand notre enfant rencontre un souci, on recherche à résoudre le problème de notre enfant. C’est logique. Mais parfois, les problèmes de ton enfant sont le reflet de tes propres blessures. Ton enfant, en réagissant à des douleurs non guéries en toi, te montre ce que tu dois guérir chez toi. Tant que tu n’auras pas résolu ces blessures, ton enfant continuera à réagir… pour te faire réagir. C’est un beau cadeau qu’il te fait.
"Maman, et si nous guérissions ensemble ?"
Prendre soin de tes blessures est une clé fondamentale pour le bien-être de ton enfant.
N°2 Parler de son histoire à ton enfant
2e base essentielle : Parler à ton enfant de son histoire. Et quand je dis « son histoire », elle inclut la tienne et cette de son papa, notamment depuis les 9 mois qui ont précédé sa conception (oui, ce n’est pas une erreur, avant sa conception). Qu’est-ce que toi et son papa avez vécu et comment vous l’avez vécu ? Qu’est-ce que lui a vécu depuis sa conception ?
Il est essentiel de lui partager la réalité, ta vérité pour qu’il ne créé pas la sienne avec son lot de comportements « dérangeants » (troubles du sommeil, alimentaires, gestion des émotions difficile…).
Pour plus d’information sur l’importance de parler à son enfant, que lui dire, comment lui dire, découvre l’article : « non-dits : quand ton enfant se crée sa propre réalité ».
"Maman, raconte-moi comment tout a commencé."
N°3 Utilise ton cœur plus que ta tête
Ton enfant a besoin de se sentir compris. Comprendre avec sa tête, de façon rationnelle, est important, c’est ce que l’on fait en consultation : on met en lumière ce qui est caché derrière le symptôme.
Mais l’écouter avec ton cœur, ressentir ce qu’il vit est encore plus important. Comme Jacques Salomé le dit : « Quand un enfant nous parle, le plus important, n’est pas d’écouter ce qu’il nous dit, mais d’entendre comment il vit ce qu’il dit. » Cette empathie est fondamentale pour établir une connexion profonde avec ton enfant.
Quand tu sens ton enfant inconfortable, prends un moment pour toi. Apaise ton mental, recentre-toi et laisse venir les ressentis, les intuitions. J’insiste beaucoup sur ce point en séance. Ta tête n’a pas accès à toutes les informations. Ton cœur, ton intuition, si.
Et pour aller plus loin dans la communication de cœur à cœur avec ton enfant, je te recommande vivement le livre « J’ai tant de choses à dire » de Hélène Guérin et Frédéric Laloux, deux parents kinésiologues formés en Parole au bébé (Brigitte Denis) qui ont développé une méthode accessible pour communiquer à la maison avec son bébé ou son enfant, comprendre ce qui se cache derrière les réactions et l’accompagner en conscience.
N°4 Développer tes connaissances
Développe tes connaissances sur ce qui se passe pour ton enfant. Explore des approches rationnelles, comme les neurosciences (on a la chance d’avoir bien plus de connaissances qu’il y a même 15 ou 20 ans en arrière), mais aussi des aspects plus subtils, comme les mémoires transgénérationnelles et karmiques, le processus d’incarnation, etc. Cette compréhension élargie te permettra de « tilter » plus facilement en fonction des comportements de ton enfant.
C’est ce que nous faisons dans « Mater’happy ». L’un des piliers du programme est le développement de connaissances sur le fonctionnement de la vie et les fonctionnements humains pour que tu puisses renforcer ton autonomie et ton intuition parentales en ayant des bases solides. Tu peux déjà faire beaucoup de choses par toi-même, avec les bonnes infos.
N°5 Laisse le temps au temps
Chaque méthode, outil a besoin de temps pour montrer ses effets, et changer trop souvent de stratégie peut empêcher tout progrès durable. Trouve la technique qui t’appelle (écoute ton intuition) et donne-toi le temps de voir véritablement ses effets. Il est vrai que parfois, pour les enfants, une séance règle le problème. Mais ce n’est pas toujours le cas. Donc si tu n’as pas les effets escomptés après la première séance, ne te dis pas que ça ne marche pas. Dis-toi que la guérison est un processus et qu’une heure ne suffit pas, la plupart du temps.
N°6 Un thérapeute n’est pas un sauveur ou un magicien
Un thérapeute accompagne, met à disposition ses connaissances, compétences, outils… mais il ne guérit pas. Tu te guéris, avec son accompagnement ; ton enfant se guérit avec son accompagnement.
Il facilite le processus parce qu’il va t’emmener sur des chemins auxquels tu n’avais peut-être pensé ou que tu ignorais, il va t’aider à prendre de la hauteur, à comprendre pourquoi ton enfant se comporte comme ça et à mettre en place des solutions, mais rien ne peut se faire sans toi, sans ton enfant.
N°7 Permet à ton enfant de s’exprimer
Une émotion pleinement vécue ne dure que quelques minutes. En offrant à ton enfant un espace où il peut s'exprimer en toute sécurité, tout en étant accompagné, tu l’aides à mieux gérer ses sentiments et à se sentir compris. Et si ça te met dans tous tes états, prends-le comme une alerte pour toi, un signal que tu as besoin de guérir quelque chose en toi.
Un dernier mot...
Donc si on devait récapituler les différentes clés pour aider ton enfant : guérir tes propres blessures, parler à ton enfant de son histoire (va voir l’article "Non-dits : quand ton enfant se crée sa propre réalité"), utiliser ton cœur / ton intuition plus que ta tête, laisser le temps aux méthodes de faire leurs preuves tout en lâchant l’illusion d’un sauveur, permettre à ton enfant d’exprimer ses émotions dans un cadre sécure et bienveillant et développer tes connaissances pour assoir ta parentalité. Beau programme, non ?