Dans l’un de mes derniers articles intitulé « Dis-moi comment tu es né(e) », je t’ai partagé comment la façon dont tu es né(e) – ou ton enfant – pouvait impacter ta vie (sa vie). Et je laissais sous-entendre que ce qui nous influence commence bien avant notre naissance…
Tu penses sûrement à la vie intra-utérine, bien sûr. On sait tous aujourd’hui que l’on s’imprègne in-utéro de l’énergie de notre maman, notre papa, l’environnement… Mais ce que l’on sait moins, c’est que l’imprégnation commence avant même la conception !
Oui, car avant ton histoire, il y a l’histoire de tes parents, et de leurs parents, etc.
C’est le moment de lever le voile.
L’empreinte des 27 mois : le socle de notre histoire et notre identité
Une période de 27 mois déterminante
Sais-tu que les 27 mois qui entourent notre naissance sont déterminants pour la suite de notre vie ? C’est ce que Jean-Philippe Brébion* appelle l’empreinte de naissance ou Marie-Noëlle Maston-Lerat**, le projet-sens. Ces 27 mois comprennent les 9 mois avant la conception, les 9 mois de gestation et les 9 mois après la naissance.
Une période "mode d'emploi"
Jean-Philippe Brébion nous dit que durant ces 27 mois se gravent dans l’inconscient de l’enfant une histoire unique et que tous nos programmes sont chargés pendant cette période. Pour notre système, cette empreinte constitue une clé de réussite, car elle nous a permis de vivre ! - Et oui, nous sommes là, bien en vie, n'est-ce pas ? Donc douloureux ou non, heureux ou pas, ça a marché ! - La méthode n'est donc pas si mal que ça. Alors on va la reproduire et répéter des schémas. Par exemple, si ta conception s’est faite attendre, il est possible que tu te fasses systématiquement attendre dans ta vie.
Comment les mois qui précèdent notre conception peuvent-ils avoir un impact sur nous ?
Cela peut paraître surprenant, n’est-ce pas… Avant notre conception, nous n’étions pas… conçu !
L’approche spirituelle
L’incarnation d’une âme est un processus. Elle prend du temps et nécessite plusieurs étapes. Les premières étapes démarrent avant la conception quand l’âme vient « tourner » autour des futurs parents. Elle s’imprègne de leur énergie, de leur vécu, de l’ambiance générale qui règne à ce moment-là, de l’énergie terrestre… et globalement, de l’énergie familiale au sens transgénérationnel.
L’approche biologique
D’un point de vue biologique, cette transmission est tout aussi puissante. Chaque cellule parentale – spermatozoïde et ovule – porte en elle la somme du vécu des parents : leurs réussites, leurs traumatismes, leurs espoirs inaboutis. Le bébé, fruit de la rencontre de ces deux cellules, va donc porter en lui ces informations.
"Nous sommes le vécu et le ressenti de nos parents."
Jean-Philippe Brébion
Bébé n’est donc pas « vierge » de toute énergie
Les parents, lors des rendez-vous pour les petits, sont souvent surpris quand ils réalisent que leur enfant réagit à quelque chose qui s’est passé alors qu’il n’était pas encore conçu, voire parfois même pas en projet. Rappelons ici que les âmes des parents et de l’enfant se sont choisies pour vivre des expériences ensemble et que même un bébé arrivé « par accident » a été désiré quelque part au niveau inconscient et spirituel.
Qu’est-ce qui est transmis ?
Avant de parler de ce qui est transmis à l’enfant, rappelons que tout est juste et qu’il n’y a pas de culpabilité à avoir vis-à-vis de son enfant ou de colère vis-à-vis de ses parents. Prenons du recul pour simplement réaliser que cette transmission est naturelle, incontrôlable et utile : aucun parent ne peut empêcher cette transmission et c’est tant mieux, car elle contribue à mettre en place le terrain sur lequel va se construire la personnalité et l’identité de l’enfant, à savoir ce dont l’âme a besoin pour expérimenter et évoluer.
Le vécu des parents avant, pendant, après la conception
Chaque expérience vécue par les parents dans les mois qui précèdent la conception, autour de la conception ainsi que durant la grossesse, devient une pierre posée à l’édifice de la vie de l’enfant. Ces événements, qu’ils soient joyeux ou douloureux, influencent l’environnement émotionnel dans lequel l’enfant se développe et façonnent sa sensibilité future.
Prenons l’exemple des séparations vécues par les parents. Si les parents ont traversé des moments de rupture ou de changements significatifs – comme être sur le point de se séparer, perdre un proche, vivre un déménagement, ou changer de travail – cela peut créer une empreinte de séparation dans l’énergie de l’enfant. Il pourrait ensuite avoir des difficultés à gérer les futures séparations (naissance, nuit, entrée en crèche, à l’école, etc.).
D’autres expériences vécues par les parents peuvent également poser des bases pour les défis futurs de l’enfant : une situation financière difficile pourrait amener une énergie de manque pour l’enfant ; une douleur émotionnelle intense de la maman pourrait créer une croyance que bébé doit guérir la douleur de sa maman, etc.
Des mandats de conception
Il arrive que nous ayons des attentes, en tant que parent, envers nos enfants et nous pouvons, consciemment ou inconsciemment, demander à un de nos enfants de faire quelque chose pour nous pour répondre à l’un de nos besoins : c’est un mandat de conception. Cette demande peut être différente d’un enfant à un autre.
Par exemple,
- Si tu as perdu un bébé, une fille, tu pourrais « demander » à la petite fille qui arrivera après de « remplacer » le bébé disparu pour répondre à ton besoin de survivre à ce deuil ;
- Si tu ressens une profonde solitude, tu pourrais « demander » à ton enfant de combler ce vide en toi et répondre à ton besoin de te sentir aimée, entourée ;
- Tu pourrais aussi attribuer un « mandat de réussite » à l’aîné, si dans ta famille, l’aîné doit être l’enfant modèle, celui qui montre l’exemple, qui doit surtout ne pas décevoir, etc. et répondre à ton besoin d’appartenance familiale ou de loyauté familiale ; quant au 2e, si ton couple bat de l’aile, tu pourrais nourrir l’espoir qu’un bébé viendra réparer ton couple et faire porter cette attente sur ton enfant pour répondre à ton besoin de sécurité (affective, matérielle…) ou ton besoin de préserver ton idéal familial.
A noter que nous pouvons mandater un enfant avant sa conception ou après, qu’il soit né ou pas encore.
Encore une fois, si c’est le cas, inutile de te taper dessus. Si ce mandat est en place, c’est qu’il a quelque chose à t’apprendre et à apprendre à ton enfant. L’important est qu'une fois mis en lumière tu puisses oeuvrer pour libérer ton enfant de cette demande... et toi, travailler sur ton besoin.
Cette empreinte est-elle une fatalité ?
Ni positive ni négative
Cette empreinte n’est ni positive ni négative. Prendre conscience de cette empreinte de conception, c’est mettre en lumière l’origine de nos problématiques (ou en tout cas une partie). En explorant cette période des 27 mois, on peut comprendre pourquoi certains schémas se répètent dans nos vies. Pourquoi nous ressentons parfois des pressions ou des obligations qui semblent venir de nulle part.
La connaître, c’est retrouver le choix
Mais cela permet aussi de choisir en conscience comment vivre cette empreinte : la subir ou la voir comme une alerte, un indicateur, un signal de ce qui a besoin d’être libéré, guéri, transcendé.
Cette empreinte n’est pas une fatalité. Elle est une clé. Une opportunité d’évolution. Elle est le terreau de notre évolution. Grâce à des outils comme la thérapie transgénérationnelle, la kinésiologie, ou encore un travail introspectif, il est possible de transformer ces mémoires, de les intégrer, de retrouver sa liberté d’être et de faire émerger tous nos potentiels.
Une empreinte, une opportunité
Notre conception n’est pas le début, mais une étape dans une histoire beaucoup plus vaste. Une histoire où les âmes se choisissent, où les vécus s’entrelacent, et où chaque expérience est une opportunité de grandir.
Alors, plutôt que de porter le poids de ces héritages invisibles et de les subir, pourquoi ne pas les voir comme des invitations à grandir, des opportunités de transformer ces freins en force ?
Prends le temps d’explorer ces 27 mois magiques et mystérieux. C’est le moment d’interroger tes parents pour savoir ce qu’ils ont vécu pendant ces 27 mois qui entourent ta naissance ou de t’interroger sur ton vécu et celui de ton partenaire pendant cette période autour de la naissance de tes enfants. Si cette tâche est difficile, n’oublie pas que la kinésiologie permet d’accéder à la mémoire du corps grâce au test musculaire, de mettre en lumière ce qui est caché et libérer en profondeur les nœuds de notre Histoire (avec un grand H, comprenant notre vécu, notre transgénérationnel et notre karmique).
* Jean-Philippe Brébion, masseur-kinésithérapeute et ostéopathe de formation, concepteur de la Bioanalogie et l'auteur du livre "L'Empreinte de Naissance" (Éd. Quintessence).
** Marie-Noëlle Maston-Lerat, psychologue clinicienne, spécialisée en psychogénéalogie et en haptonomie, psychothérapeute, formatrice et conférencière, auteure du livre "les fondations de l'être" (Ed. Quintessence)